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Frédéric Bianchi content de ses Jeux olympiques
Le marcheur a couru durant son séjour express au Japon! Chef des juges des trois épreuves de marche à Sapporo lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, le Suisse Frédéric Bianchi a vécu une belle expérience supplémentaire au sommet de l'athlétisme mondial.
Lire son interview du 24 juillet 2021 ici dans notre news avant son départ, voir les photos sur notre page Facebook et consulter les médias:
- article pour les abonnés du Nouvelliste ici.
- interview sur Canal 9 ici en duplex de Sapporo.
Pas très fun
Le lendemain des compétitions, le résident de Collombey était déjà de retour. "Les voyages étaient longs", résume le Chablaisien. "Mais tout était bien organisé. D'arriver sur place plus tard était un avantage, nous n'avons pas dû attendre longtemps pour passer les tests Covid, avoir les résultats, remplir les démarches administratives". Comme prévu, le dirigeant a vécu cinq jours dans une bulle sanitaire, sans pouvoir sortir de l'hôtel ni du parcours. "Mais oui j'ai survécu, même si ce n'était pas très fun. J'ai eu l'impression d'être traité comme un pestiféré".
Son bilan est positif. "J'étais un peu stressé à mon arrivée. Un des juges internationaux a raté son avion, un autre n'a pas pu venir comme secrétaire, alors j'ai dû en déplacer sur le parcours et m'organiser avec des juges japonais. Tout s'est bien déroulé. Ce fut une bonne expérience, ça reste des JO. Je suis content du jugement", raconte le vice-président de Swiss Walking et membre du comité du Club de marche de Monthey.
A la tête des juges de marche, Frédéric Bianchi aura travaillé sur le dernier 50km de l'histoire des Jeux olympiques. Une épreuve qui ne sera plus au programme de Paris 2024. Si les commentateurs TV s'interrogeaient sur le peu de cartons rouges délivrés, le responsable confirme: "En effet, la consigne était de ne pas être trop sévère, car le public peut ne pas comprendre les disqualifications". Sur le 20km des femmes, pourtant une médaille s'est jouée au dernier moment. "Les marcheuses sont parties lentement, donc le rythme s'est accéléré sur la fin. La Brésilienne Erica Sena a reçu un carton rouge dans le dernier tour alors qu’elle était en troisième position, nous avons dû l'arrêter juste avant la ligne d'arrivée, en pleurs, pour purger sa pénalité. C'était justifié." Les détails des demandes de disqualification, les fameux cartons rouges, sont publiés sur le site des JO, dans les rapports liés aux résultats.
Les conditions météorologiques étaient rudes. "Avec 80% d'humidité, c'était difficile pour les athlètes. Et d'avoir déplacé les épreuves à Sapporo n'a rien changé, car il ne faisait pas plus frais qu'à Tokyo. Ce changement du CIO n'a pas été une réussite". C'est d'ailleurs l'un des regrets de Frédéric Bianchi: "La bonne surprise a été d'avoir un public nombreux sur le bord du parcours même si les autorités avaient demandé à la population de ne pas venir et que des speakers les priaient de circuler. Dommage, dans les rues de Tokyo ça aurait été incroyable cette ambiance!".
Posté par Jérôme Genet
